Comment vivre sa famille

Je suis allée il y a qq temps à une conférence de Jean Van Hemelrijck (il est reconnu quand même en Belgique, et j'ai adoré pourtant je suis très critique en règle générale)

Voici le comte rendu.

Si ca vous intéresse, je peux vous tenir au courant quand je fais ce genre de choses pour vous dire ce qu'y a été dit ?

Bonne lecture ;)

« Comment vivre sa famille » par Jean Van Hemelrijck

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Familles « banales »

Nos parents doivent nous raconter leur histoire pour qu’on ne soit pas amenés à la répéter.

Quand on veut oublier quelque chose, on va bien choisir nos mots. On va banaliser notre histoire et faire croire à l’enfant qu’il est issu d’une famille banale. On fait le choix d’oublier…mais on n’oublie pas qu’on doit oublier : il faut que l’enfant soit considéré comme banal.

Réécriture de la mémoire de l’enfant pour qu’il fasse l’économie des mauvais moments ; on fait croire à l’enfant que l’histoire de sa famille n’a rien de spécial.

Familles dont la mémoire se cultive autour de la banalité.


Familles « exceptionnelles »

Familles dont la mémoire se cultive autour de l’exceptionnalité.

Dans ces familles, il ne faut pas oublier que nous somme un être d’exception. On espère que l’enfant sera un être qui deviendra exceptionnel.

La famille raconte son histoire à l’enfant mais toujours en choisissant les mots qu’elle veut pour faire passer cette histoire comme exceptionnelle.




:arrow: Dans chacune des ces deux types de familles, on donne à l’enfant une grille de lecture du monde.

Par exemple, lorsqu’un enfant demande « Pourquoi on vit », « Pourquoi on meurt », « Pourquoi il y a eu le tsunami », etc., c’est toujours difficile de répondre et pourtant beaucoup de parents le font. Ils donnent à leur enfant une façon de voir la vie qui est différente pour chacun d’entre nous.

Modelage de la réalité, de l’histoire, du temps qui passe.





Quand on a 2 regards sur une chose, on peut accepter que la réalité n’existe pas. Le monde n’est pas 1 histoire mais plusieurs histoires inventés à Les enfants vont recevoir l’histoire du monde de plusieurs Hommes différents donc leur perception du monde sera elle aussi différente.

Un enfant construit son raccordement au monde grâce aux vérifications qu’il en fait.


Construction de l’adolescent
Dans la banalité
Passage à l’acte. C’est terrifiant de d’imaginer que l’on est banal !Ainsi, en agissant, cas adolescents vont prouveraux autres qu’ils ne sont pas banals. Certains vont même aller jusqu’à sur-affirmer leur exceptionnalité plutôt que leur banalité (exemple du voile : la génération de jeunes actuelle est pour le port du voile alors que leurs ascendants avaient déjà fait une croix dessus).

Dans l''exceptionnalité
Il peut y avoir un « pétage de plombs » qui se caractérisera par une ou des pathologies (TCA, suicide, etc.). L’adolescent est incapable de se mettre dans un groupe d’appartenance : il cherche à être comme tout le monde, tout en étant persuadé qu’il est exceptionnel = Paradoxe

Protocole qui vise à maximaliser la ressemblance : « Si je veux être exceptionnel ,je dois faire comme tout le monde ».

L’évolution de cette façon de voir vient en vieillissant.

Exemple pris des 3 petits cochons : le premier fait une maison en paille, elle s’effondre immédiatement en présence du loup ; le second en fait une en bois, un peu plus résistante, mais elle ne la protège toujours pas du loup ; le troisième fait une maison en brique qui est faite sur de bonnes fondations et là, il est protégé.


Comptable

Chaque famille se construit autour d’une comptabilité.

Exemple : lors du repas de Noël, si une année il se fait dans la famille du papa, l’autre, en toute logique, devrait se faire dans la famille de la maman.

Chaque famille se construit d’après un projet.

Exemple : un couple qui a conçu leur enfant pour qu’il naisse en janvier afin que ce dernier ait toutes les facilités pour réussir à l’école…l’enfant a reçu une Programmation déjà dès sa conception : il avait la responsabilité de réussir à l’école. Ses parents s’étonnent qu’il n’obtient pas de bons résultats.

Le comptable de chaque famille est celui qui s’occupe de beaucoup, en grand : « tu as téléphoné à papa ? », « Alors ce rdv chez ton psy ? », « Tu n’as jamais pensé à faire ça avec tes enfants ? », etc.


Familles recomposées

Le premier modèle de famille recomposée et celui de Jésus, Marie et Joseph : Joseph était le beau-père de Jésus.

Le piège des familles recomposées est lorsque ces familles se croient obligées d’adopter des comportements qui feront que lorsqu’on les regardera, on les considèrera comme une familles « normale ».

Le terme « recomposé » est, selon le conférencier, un terme dangereux. Il implique une reproduction d’une histoire qui a été produite la première fois et qui a échoué. On y confronte indirectement le partenaire 2 au partenaire 1.
Dans la REcomposition, le second partenaire doit réparer l’échec qu’il y a eu avec le premier partenaire, il doit réussir là où le premier a échoué : co-habitation avec un premier échec.

Et pour l’enfant : problème de loyauté vis-à-vis du parent séparé si le beau-parent réussit là où le second a échoué.

Important de prendre conscience et de faire prendre conscience que les liens sont différents, que l’amour est différent, etc.

Alors une question se pose : comment appeler le nouveau partenaire qui vient vivre avec la famille ? à Piège du papa/maman. Des familles utilisent des surnoms, d’autres les prénoms. Mais utiliser papa/maman revient à donner au beau-parent une responsabilité, un rôle qui ne lui revient pas.

Monoparentalité

On inflige à un parent de devoir jouer les 2 rôles.
Le parent seul peut prendre des décisions mais n’a plus la possibilité de négocier avec un tiers. Il n’est donc pas possibilité d’être le père ET la mère en même temps. Un parent ne peut remplacer l’autre.

Vouloir combler l’absence, c’est empêcher l’enfant ou l’adolescent d’aller à l’extérieur pour chercher ce qu’il n’a pas eu à l’intérieur





Les familles monoparentales et recomposées doivent inventer une nouvelle histoire Quand on a 2 regards sur une chose, on peut accepter que la réalité n’existe pas. Le monde n’est pas 1 histoire mais plusieurs histoires inventés à Les enfants vont recevoir l’histoire du monde de plusieurs Hommes différents donc leur perception du monde sera elle aussi différente.



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:arrow: Adoption
Comment faire pour raconter son histoire à un enfant adopté ?

Il faut raconter à l’enfant l’histoire de sa nouvelle famille : il a des grands-parents, une histoire familiale. Il faut faire de lui un membre à part entière de la famille. Ce qui le particularise par rapport aux autres enfants, c’est la manière dont il est entré dans cette famille.

:arrow: Deuil
La recomposition familiale après un deuil est-elle possible ?

C’est impossible car on redonnerait un parent à l’enfant ce qui inviterait ce dernier à « oublier » son parent décédé. Au travers du nouveau compagnon, l’enfant chercherait à faire revivre son père ou sa mère.

De plus, il y a la question de la loyauté par rapport au parent décédé pour l’enfant.

Comment donner une place à ce parent mort ?

On retrouve des rituels dans les familles.

La volonté de faire disparaître, gommer ce qui est mort. On glisse de nos jours le nouveau compagnon dans les chaussons de la personne défunte.

Le rôle des professionnels, si un tel cas se produit, est de désolidarisé l’ancien compagnon du nouveau.

Quelle place pour l’enfant venant après un enfant décédé ?

Importance des prénoms : c’est un sacré piège.

:arrow: Violences

Un livre qui traite on ne peut mieux des violences intrafamiliales ou encore de l’humiliation : « Harry Potter »






Voilà en gros un petit compte-rendu de ce qui s'y est dit.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser. Parofis j'ai vraiment synthétisé (exemple pour les prénoms dans la question du deuil) mais si vous voulez des informations complémentaires, des explications plus précises, postez ici, je verrai si je sais vous répondre.